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L'autisme au féminin

Dernière mise à jour : 20 déc. 2021

Compte-rendu du webinaire du 17/03/2021

organisé par le CRA Champagne- Ardenne

Une actualité des connaissances scientifiques sur l'autisme au féminin (diagnostic, prévalence, clinique, conséquences sur les pratiques de soin et d'accompagnement), animé par le Dr. Alexandre YAILIAN, Psychiatre-Pédopsychiatre UDSAA - Unité Diagnostic et Soins pour l'Autisme à l'âge Adulte du CHU de Montpellier et de l'équipe du CRA Languedoc-Roussillon.


De plus en plus d'études s'interrogent sur le diagnostic et suggèrent que ces femmes ayant un TSA sans retard intellectuel seraient moins bien repérées que les hommes. Elles auraient alors plus de risque d'être diagnostiquées plus tard, de recevoir un mauvais diagnostic, ou de ne pas recevoir de diagnostic de TSA du tout. Tony Attwood, a constaté que les filles « seraient plus difficiles à détecter et à diagnostiquer en raison de techniques d'imitation et de camouflage».


Les questions spécifiques aux femmes avec TSA sont souvent occultées lors des prises en charge de soins. Encore trop de neurospychologues, psychiatres, pédopsychiatres méconnaissent l'autisme au féminin, et ne sont pas à l'écoute des familles et des personnes concernées ; d'autant plus lorsque ces femmes se retrouvent dans un service hospitalier. Le changement de compréhension de l'autisme féminin est complexe et donc prend du temps. Cependant, les formations sur cette question sont de plus en plus mises en place pour y répondre. Cependant, d'après le Dr. YAILIAN, plus on a de données sur l'autisme au féminin et moins on a de certitudes ce qui nécessite une grande vigilance pour bien diagnostiquer l'autisme chez la femme.

Même problème dans les CRA, où les femmes peuvent passer à côté du diagnostic. Si bien, que ces femmes se retrouvent plus souvent accompagnées en libéral car elles ne se sentent pas reconnues. Ceci rendrait donc la santé physique de ces femmes autistes plus fragiles et moins bien prises en charge dans le cadre d'une condition autistique moins bien diagnostiquée (difficulté à parler de ses symptômes, douleurs minorées, etc.).


On remarquera donc un lien assez logique entre « plus de compensation » et plus de décompensations à effet retardé : troubles alimentaires, anxiété généralisée, colopathie, désorganisation psychique, etc. Ceci serait d'autant plus remarquable que l'environnement ne permettrait pas de maintenir la « compensation ». Avec comme conséquence d'avoir des diagnostics différentiels qui eux camoufleraient bien l'autisme et rendrait donc après un parcours psychiatrique parfois long et invalidant de ne pas permettre aux professionnels de la santé mentale de diagnostiquer précocement l'autisme chez les femmes. Elles resteraient donc avec des diagnostics de trouble des conduites alimentaires, psychose ... et donc, de ce fait, en souffrance et chronicité des symptômes plus externalisés.

Pour retrouver le replay du webinaire et son diaporama avec les chiffres sur lesquels s'appuie ce webinaire :


En savoir plus :


NB : ce compte-rendu sera mis à jour le 25/05, après un webinaire sur le même sujet le 18/05

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