Accroître sa résistance au stress

Dernière mise à jour : 18 mai 2021

Le calme est différent pour chacun d'entre nous. Apprendre à repérer les moments de calme pour mieux y revenir, c'est avant tout apprendre à se connaître, à savoir quels sont les facteurs déclencheurs de nos pensées parasites et quels sont les meilleurs remèdes. C'est identifier les flux et reﬂux de nos émotions pour apprendre à les maîtriser, et créant des conditions extérieures favorables.

Mener une vie équilibrée et être déterminé

Pour résister au stress et gérer correctement la pression, il est important de maintenir un équilibre de vie. Quel que soit l'investissement que demande votre travail, il est vital que vous vous accordiez des moments de détente, sans culpabiliser. La pratique d'un sport de même qu'un repos suffisant et une alimentation saine contribuent à une vie équilibrée. Veillez à répondre à vos besoins et non à ceux des autres. Affirmez-vous lorsque cela est nécessaire et parlez de vos propres besoins et sentiments si vous avez l'impression qu'ils sont ignorés.

Lorsque vous savez précisément comment diriger votre vie, vous êtes beaucoup moins enclin à considérer les pressions mineures comme une source de stress. Lorsque vos priorités sont claires et que vos convictions sont fermes, vous êtes capable de voir la situation dans son ensemble au lieu de vous laisser perturber par des irritations mineures. Réfléchissez à ce qui compte pour vous dans la vie et faites appel à vos convictions spirituelles ou philosophiques pour vous aider à garder des perspectives d'avenir dans les moments difficiles. Si votre vie manque de sens, prenez le temps de dresser une liste des choses que vous aimeriez accomplir.

Etre éveillé au calme, le premier pas

Saisir un moment de calme, c'est ressentir à un instant bien précis l'état de grâce dans lequel on se trouve. Ce n'est ni un souvenir, ni une intention pour plus tard. Ces moments peuvent venir à nous, il n'est parfois pas nécessaire d'y travailler pour les provoquer. Ils peuvent s'imposer, lors d'une promenade en forêt, d'un moment de flânerie impromptu, ou d'un simple instant de calme dans une maison qui s'endort.

Mais il faut alors savoir les repérer, et pour cela, être en permanence disponible, à leur écoute. Même si le calme intérieur n'est pas un état qu'il est possible d'adopter de manière permanente pour le commun des mortels, nous pouvons tous nous efforcer d'être éveillés à identifier les moments de calme, et c'est déjà beaucoup sur le chemin du calme intérieur. Etre éveillé, cela signifie de se rendre toujours disponible : c'est être capable de s'émerveiller devant ce qui nous entoure, savoir écouter l'autre avec toute l'empathie nécessaire, repousser tout jugement de valeur ou voix parasite. C'est cultiver le calme comme un état d'esprit général, une manière de vivre et non un simple exercice que l'on pratiquerait comme un sport ou un hobby. Ainsi, même si les moments d'intense calme intérieur -qu'est la méditation- sont ponctuels, un comportement de calme « dégradé », non pas au sens d'une qualité moins bonne de calme, mais simplement d'une présence en arrière-plan plutôt qu'en objet de préoccupation principal, est nécessaire, et surtout praticable au quotidien.

A chaque personnalité son calme mais des constantes existent

Quelle est la définition des moments de calme intérieur ? Comment peut-on les repérer, une fois que l'on est disponible pour cela ? Difficile à dire, dans la mesure où le calme n'existe que parce qu'il est ressenti. Il ne comporte aucune règle, aucun impératif, aucune méthode universelle mais seulement des voies ouvertes que chacun d'entre nous peut emprunter pour aller voir s'il y trouve son propre calme intérieur. Le calme est absolument subjectif, et diffère pour chacun selon son caractère, ses désirs et ses émotions.

Ce qui est identiﬁable, en revanche, ce sont les voies à emprunter. A quel moment nos voix parasites se taisent-elles ? Y a-t-il des constantes ? Et ainsi, pouvons-nous repérer ce qui est bon pour nous ? Prenons un exemple : quelqu'un de très angoissé par son travail, qui n'en dort plus, y pense en permanence, tente de résoudre mentalement tous les problèmes potentiels. s'il se met en état d'éveil, s'il ouvre son esprit à autre chose que sa vie professionnelle, pourra constater en empruntant la voie des loisirs que ceux-ci peuvent lui procurer une sensation de calme intérieur. La pratique d'un loisir alors une solution à laquelle il saura qu'il peut revenir quand la pression et le besoin de calme se font plus forts que tout.

L'imitation est plus facile que l'imagination

La pratique de la méditation est une activité dans laquelle on se donne rendez-vous avec soi-même. En se retrouvant fréquemment en état disponible pour le calme, en état d'éveil, il est plus facile de reproduire les conditions et les signes du calme intérieur. Imiter ce que l'on connaît est toujours plus évident que de devoir recréer à chaque fois l'impression de calme. Cela demande un effort moindre, et laisse toute notre énergie vitale disponible pour l'écoute, la contemplation, pour être simplement au monde.

Comme dans notre vie physiologique ou la conduite d'un véhicule, les réflexes sont essentiels : il s'agit de respirer, de se protéger du coup qui arrive ou bien de freiner face au danger. Cela s'apprend par la répétition. Ainsi, le chemin (parcouru de nombreuses fois) sera plus facile à reconnaître que s'il faut le retrouver à chaque fois sur notre carte personnelle. Enfin, parvenir à l'imitation des circonstances du calme par réflexe aide à trouver l'authentique calme intérieur. En se mettant en condition, même de manière artificielle, on finit par atteindre l'apaisement profond. Notre environnement finit par donner sa forme à notre psychisme, à le conditionner. La forme agit sur le fond, aide notre esprit à (re)trouver le calme en lui en le nourrissant de signes signifiant le calme et la paix intérieure.

Vaste sujet qui fera l'objet d'un nouveau post le mois prochain.

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